Tribune de Genève | SYLVIE BONIER | 30 Novembre 2007
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On se doutait que le prochain capitaine du Grand Théâtre devrait avoir une solide expérience lyrique. C'est une des raisons qui a décidé Ville et Fondation de porter leur choix sur le Suisse Tobias Richter, qui fait une belle carrière en Allemagne depuis plus de onze ans. On aurait donc souhaité, vu l'importance que revêt cette nomination dans les turbulences récentes de l'Opéra genevois, un accueil plus à la hauteur de l'événement. C'est presque à la sauvette que s'est déroulée la conférence de presse éclair, convoquée hier matin, pour présenter le nouveau patron lyrique de l'institution. Il est vrai qu'il n'est pas besoin, pour les lyricomanes de longue date, de présenter Tobias Richter, attaché à Genève depuis l'enfance, et à son opéra depuis l'âge de 19 ans (lire nos éditions d'hier). Professionnel aguerri aux réalités tant politiques que financières, sociales ou artistiques tout au long des treize ans qu'il aura accompli, à la fin de son mandat en juin 2009, à la tête du Deutsche oper am Rhein, Tobias Richter arrive à Genève avec l'aura d'un directeur efficace. Il livre ses premiers commentaires. Comment analysez-vous la situation genevoise? Quelles solutions préconisez-vous pour
assurer la stabilité financière de l'institution? Allez-vous mettre en scène des spectacles? Et continuerez-vous de diriger le festival du
Septembre musical de Montreux-Vevey?
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