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Les belles plumes rechantent
article paru en décembre 2007

Hier, Brecht, Sartre, Prévert, Aragon... Aujourd’hui Amélie Nothomb, Marie Nimier, Jean Rouaud, Vincent Ravalec, Olivier Cadiot, Camille Laurens... Les gens de lettres devenus paroliers sont légion. Leur univers littéraire se mêle à nouveau à celui de la chanson, voire du rock ou de la musique électronique. Ainsi la chanteuse Robert, Jean Guidoni, Rodolphe Burger, Johnny Hallyday, Nana Mouskouri, Uminski ou le groupe Indochine ont-ils fait récemment appel à des plumes de la génération des 35-45 ans.

Les noces entre littérature et chanson ne sont pas nouvelles: elles remontent à l’entre-deux-guerres. Il y a eu Brecht ou Max Jacob et Cocteau. Sartre a écrit pour Gréco. Ferré, Ferrat, Brassens chantent Aragon... En fait c’est Johnny qui relance la machine. Il part à la quête de paroliers pour Sang pour sang (1999), et Philippe Labro, Françoise Sagan ou Vincent Ravalec sont réquisitionnés. C’est un tournant.

Car la tendance est au retour des interprètes. Les appels d’offres se multiplient, surtout quand les artistes se nomment Johnny, Florent Pagny, Isabelle Boulay, Patricia Kaas, Céline Dion ou Garou. Même les chanteurs pour ados s’y mettent. Jean Guidoni a demandé à Marie Nimier et Jean Rouaud d’écrire son nouvel album. Le rock aussi. Parce qu’il cherchait des voix nouvelles, Nicola Sirkis, chanteur d’Indochine, a invité pour son dernier CD Camille Laurens, auteur de Dans ces bras-là, Ann Scott, qui, dans Superstars, faisait résonner sexe, techno et drogue, et la poétesse Valérie Rouzeau (Neige rien). Rodolphe Burger, en solo ou avec son groupe Kat Onoma, explore également de nouveaux styles, Burroughs et Ginsberg, malaxant le texte comme de la matière sonore. jft
 
La chanson objet de débat

Une nouvelle chanson française? Oui. Des Benabar, Sanseverino, Orbor, Volo, Aldebert, Alexis HK, Anais, Jeanne Cherhal ou Mathieu Boogaerts essayent de raconter de petites tranches de vie, des histoires, des situations de tous les jours, en évitant les chansons à trémolos.

En fait, après plusieurs décennies de floraisons discrètes, on assiste désQormais à un incessant bourgeonnement d’artistes, auteurs-compositeurs-interprètes pour la plupart, qui partagent également ce goût pour la maîtrise générale de leur sujet, du moindre verbe jusqu’au plus petit détail sonore. On les appelle les héritiers de Gainsbourg, parmi lesquels Miossec, Bertrand Burgalat, Julien Baer, Ignatus, Marc Gauvin, Pascal Parisot et, donc, Bénabar. De fait, la chanson française est actuellement – chose neuve dans le paysage musical ambiant – l’objet de débats portés à l’intérêt d’un grand public: table ronde sur France 2, récents articles dans les pQages culturelles du journal Le Monde… On ne peut que s’en satisfaire, en voyant là le simple signe d’un regain bien mérité de reconnaissance pour un art qui fut si longtemps dévalué. Une écriture raffinée, un mélange de pop et de jazz, une orchestration libérée des canons commerciaux, voilà la recette du renouveau de la chanson française. Une nouvelle génération d’artistes a éclos et ses petits arrangements musicaux ne sont pas pour déplaire à un public exigeant. jft
 
Vos réactions à cet article
 
Message envoyé par Guille le 3/7/2012
Ce9cile dit :Tre8s bonne soire9e, bravo car je me doute que c´est beaucoup de tvaiarl La musique e9tait excellente surtout avec le dernier D.J. dont, j´ai oublie9 le nom d´ailleurs si vous pouviez me communiquer son nom ce serait tres gentil La seule chose de regrettable c´est le fait que´il n´y avait pas beaucoup d´ambiance e9tonnant pour une soire9e gay ! mais vous n´y pouvez rien

 
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