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  Recueils  En chansons & accordz - Renaissance     Ref. MA-52100
 

Prix
 
36.90 CHF   36.90 € 

 
Instruments
chant - chant voix mixtes - voix
 
Editeur
A Coeur joie France
 
Auteur - Interprète
Jacques Barbier
 
Détails
L´immense production de polyphonies vocales, plus de 10000 pièces imprimées ou manuscrites, a établi le seizième siècle comme le siècle d´or de la musique chantée que ce soit avec les madrigaux et villanelle en Italie, les villancicos espagnols, les Ayres anglais, le lied des pays germanophones et bien sûr la chanson polyphonique dans l´aire francophone.
Proposée en nombre par les principaux imprimeurs de musique parisiens, lyonnais, anversois ou vénitiens, cette dernière en langue française est prédominante dans l´activité musicale professionnelle ou amateur, celle des cours ou des maisons bourgeoises. En l´espace d´un siècle seulement, la vieille chanson du XVème siècle se transforme sans cesse pour donner naissance au début du XVIIème siècle à l´air de cour, un parcours chronologique et stylistique que retrace cette anthologie de la chanson en langue française.
Ce volume se limite – choix drastique pour rester attrayante - à 42 chansons illustrant comme les multiples facettes d´un kalédioscope l´originalité, la créativité et l´évolution de la chanson polyphonique en langue française. 21 compositeurs différents, parfois de nationalité différente, en sont les auteurs et en enrichissent le répertoire. Roland de Lassus, Jacques Arcadet écriront des pièces profanes en allemand, italien, néerlandais mais la "chanson française" est un des genres les plus prisés à l´époque. Nous y retrouvons les grands maîtres comme Claudin de Sermisy, Clément Janequin, Roland de Lassus, Antoine de Bertrand mais également des compositeurs moins renommés. À l´évidence l´omission de certaines chansons ou de quelques compositeurs secondaires pourtant talentueux a été une décision toujours délicate. Puisse les quelques exemples proposés ici inciter le lecteur à s´intéresser davantage aux éditions complètes de leurs oeuvres.

Nous avons choisi de toiletter le texte selon les conventions orthographiques modernes (fi ou je pour fy ou ie ; lit, puce ou réveille pour lict, pulce ou resveille, etc.) dans la mesure où la prononciation d´origine n´est pas modifiée. Certains mots anciens sont volontairement conservés (nouds pour noeuds, , avecque et non avec) pour garder la rime ou le nombre de pieds (ja pour jadis, rais au lieu de rayons). D´autres comme pelisson, pletz, gent, fame, duisant, etc. n´ont pas d´équivalent phonique proche (élongner ou soulas au lieu de éloigner ou plaisir) et restent présents dans le texte. Cette impossibilité d´une transposition littérale affecte parfois un groupe de mots ou une phrase entière. Nous avons ainsi conservé Il la prête et si la maine (n°21) car son sens particulier "il la tient de près et la confine à la maison" est, comme d´autres mots rencontrés dans ce corpus, traduit en bas de page des partitions. Les variantes graphiques d´un même mot selon les voix ont été unifiées au profit du sens le plus vraisemblable, comme ma toute belle et ma tourterelle (n°25), suivant pour luisant (n°26) ou chambrière pour chamberière (n°34), etc.
La ponctuation, comme l´accentuation (legere devient légère) ont été rétablies selon les usages actuels et les abréviations résolues, les ajouts de l´éditeur apparaissant entre parenthèse.

L´interprétation de ces chansons gagnera à ce que les textes soient énoncés non pas avec la prononciation du français moderne tel qu´il est écrit sous la musique mais en respectant quelques règles élémentaires répondant à la prononciation du français en usage au seizième siècle.
- Les voyelles diphtonguées disparaissent : A-age ou pa-y-san se prononcent âge ou pay-san.
- oi dans bois ou pouvoir se prononce oué comme boué ou pouvouére.
- Les voyelles suivies d´une consonne nasale sont nasalisées : montagne ou Gascogne se prononcent montangne ou Gascongne.
- La consonne l sera mouillée : il se rapprochant de ille.
- Le r sera roulé comme en espagnol ou dans certains dialectes provinciaux. Il a tendance à s´affaiblir ou disparaître devant un e final : calendre s´écrit aussi mais surtout se prononce calende. C´est ainsi que ardre rime avec paillarde.
- En finale d´un mot, t est généralement muet et x équivaut à ss. Paradoxe rime donc avec fosse.
- Dans un groupe de consonnes, la première tend à s´amuïr. Tournoi et saincte tendent à se prononcer tounoi ou sainte. Le s ne se prononce plus : estoit ou espée s´entendent étoué ou épé.
Cette coloration d´une prononciation dépassant celle du français standard s´enrichira de différences dialectales à privilégier. Certains seront attirés par le parler gascon ou picard, le registre populaire parisien ou celui des courtisans fréquentant les palais. D´autres seront sensibles à la leçon des humanistes de la Pléiade. Les plus curieux se reporteront à un ouvrage consacré exclusivement à cette question (Une doulce parolle ), car la prononciation, loin d´être un effet de mode ou une attitude tournée vers le passé, est un élément musical à prendre en compte pour rendre à ces chansons leur parfum, leur identité sonore.
 


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