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L’enseignement professionnel de la musique subit une véritable révolution. Les classes professionnelles du Conservatoire de Fribourg et du Conservatoire supérieur et Académie de musique Tibor Varga (CSAMTV) valaisan sont ainsi désormais placées sous la responsabilité du Conservatoire de Lausanne. Depuis septembre, les élèves sont immatriculés à Lausanne, qui engage aussi les enseignants, même si les cours restent dispensés dans les locaux fribourgeois et valaisans. L’idée est d’avoir
un «Conservatoire de niveau européen»,
déclare Anne-Catherine Lyon, conseillère d’Etat
vaudoise en charge du Département de la formation,
de la jeunesse et de la culture. Mais surtout, cette solution
permet d’offrir aux élèves des deux
cantons des diplômes reconnus. En 2004, la Conférence
suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique
avait refusé d’octroyer aux Conservatoires
de Fribourg et de Sion la reconnaissance de leurs filières
professionnelles en tant que Haute Ecole de musique. Leur
masse critique était insuffisante. Alors que le Conservatoire
de Lausanne, institution reconnue HEM, est autorisé
à délivrer ces titres. Le passage des classes
professionnelles de Fribourg et Sion sous la direction de
Lausanne leur permet donc d’obtenir le même
statut. |
Plaidoyer pour une pratique
musicale spontanée Faire de la technique, ou de la vie? |
Quel enseignement de la musique dans un proche
avenir? Quatre questions à Denis Beuret, directeur de l’Ecole
de musique créative, à Semsales (FR). Comment voyez-vous l’enseignement de la musique dans un proche avenir? Quelle différence avec la situation actuelle? J’espère que la musique sera reconnue et enseignée comme les autres branches à l’école et que les musiciens professionnels pourront être engagés pour donner ces cours. Les points forts de cet enseignement? Les dernières innovations sont plutôt à trouver au niveau de l’interactivité avec des accompagnements musicaux des exercices. Malheureusement, les méthodes ne proposent pas toujours des exercices de qualité. La reconnaissance officielle est-elle suffisante? Au niveau scolaire primaire, les enseignants ne maîtrisent souvent pas assez bien la musique. Au niveau secondaire, les élèves arrivent avec un niveau tellement bas qu’il n’est pas possible de faire de la musique intéressante avec eux. Et il est trop tard pour enseigner le solfège, car les élèves sont indisciplinés et pas du tout intéressés. Le rôle des écoles de musique par rapport à des conservatoires «classiques»? Les écoles de musique sont les parents pauvres de l’enseignement musical extra-scolaire. Elles doivent adapter leurs tarifs par rapport aux écolages du conservatoire, mais ne sont pas subventionnées par le canton et les communes. Cette situation est intolérable et il faut absolument adopter dans tous les cantons une solution identique à celle qui a été trouvée dans le canton de Vaud. L’Ecole de Musique Créative a pour spécificité qu’elle applique les mêmes tarifs pour les adultes que pour les enfants car il n’y a pas de raison de payer plus si on est adulte. L’enseignement, est adapté en fonction des élèves et des objectifs que l’on fixe ensemble. |