La
chorale Plein Vent fête cette année son 60e
anniversaire, dont 50 ans placés sous la direction
de Nicolas Ruffieux, et 10 ans sous la houlette de sa
cheffe actuelle, Catherine Débois-Ruffieux, sa
fille.
Je pense que ce qui est le plus difficile pour le chef
de chœur est de toujours motiver et enthousiasmer
ses chanteuses et chanteurs. Ce qui a changé, c’est
la façon de vivre dans notre société,
nous vivons actuellement à l’heure du «zapping»,
les gens sont surtout des consommateurs et non des êtres
actifs, ils sont prêts à s’engager
pour un projet choisi si possible sur une courte période,
et de moins en moins enclins à s’investir
sur un long terme avec tout ce que cela implique: présence
régulière aux répétitions,
s’engager dans les activités proposées...
Car à l’heure actuelle, nous sommes sans
cesse interpellés par tant d’autres choses!
Quels conseils donner à un jeune chef? Je lui dirais
surtout de cultiver et savoir transmettre son enthousiasme!
D’aller écouter d’autres sociétés
de différents styles et niveaux, car c’est
aussi une manière de découvrir d’autres
musiques, d’autres façons de faire. De savoir
se remettre en question, de remettre chaque fois le travail
sur le métier...
En Suisse romande nous avons de nombreuses possibilités
de formation proposées. L’offre existe bel
et bien! Mais il faut savoir rester humble et même
«bardé» de diplômes et certificats,
le rôle de chef demande avant tout beaucoup de cœur.