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Gonzague Monney: «Le soutien manque»

 

En Romandie, il existe quelques compositeurs de musique chorale qui reçoivent régulièrement des commandes. Ils ne pourraient certainement pas en vivre, mais cette activité annexe leur permet somme toute d'ajouter pas mal de beurre dans les épinards. Sans citer de noms, certains ont pu être connus grâce à des prix gagnés lors de concours de composition, à l'instar de "L'Etoile d'Or" dans les années 80, ou de par leur notoriété dans le domaine de la direction chorale, ou encore en tant que professeurs de conservatoire.

Et lorsqu'une société de chant décide de commander une œuvre, elle se tourne dans la majorité des cas vers ces "dinosaures" de la composition chorale, qui ont maintes fois fait leurs preuves, même si çà et là, quelques partitions moins bonnes, faute de temps ou d'inspiration suffisants, ont pu être entendues.

Il existe en Romandie, ou du moins à Fribourg (vu que c'est le cas que je connais le mieux), quelques jeunes compositeurs qui essaient d'émerger. Ils écrivent quelques petites formes destinées pour la plupart du temps à leur(s) propre(s) chœur(s), mais malheureusement sans beaucoup de résultat quant à la diffusion de leur musique. Dans leur cas, par conséquent, l'activité de composition n'est que ponctuelle et non ou peu lucrative, et ce, malgré l'aide et le soutien apporté par certains éditeurs.

Effectivement, il manque de moyens pour soutenir cette nouvelle création. Un soutien non seulement financier. Un soutien qui pourrait par exemple prendre la forme d'un concours de composition réservé aux jeunes compositeurs, ou alors une initiative qui consisterait en la commande d'une série de pièces qui seraient exécutées lors d'un concert-événement.

Quant à une expérience à l'étranger, c'est bien évidemment très enrichissant dans un parcours de vie. En ce qui concerne la composition, une bourse pour étudier l'écriture en Suisse auprès d'un professeur renommé est tout à fait envisageable. L'avantage de partir de la Suisse, c'est certainement d'être contraint de tout lâcher, et bénéficier ainsi d'un plein-temps pour se consacrer à cette activité, qui, malgré le plaisir qu'elle procure, se montre extrêmement prenante, tant sur le plan du temps que de l'énergie.

 
 


 

 

 

Les interviews intégrales:

François Pantillon: «De vrais talents émergent»

Gonzague Monney:
«Le soutien manque»


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Catherine Débois-Ruffieux: «Chanter, c’est aimer»

 

Le site de Gonzague Monney